Auteur : De La Ville De Mirmont Henri
Ouvrage : L'astrologie chez les Gallo-Romains
Année : 1904
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Introduction. Les écrivains gallo-romains, païens ou chrétiens, donnent sur l’astrologie des renseignements nombreux, qui prouvent que les doctrines de cette science divinatoire étaient parfaitement connues et communément pratiquées dans la Gaule romaine. Dès le Ier siècle de l’ère chrétienne, Pline l’Ancien mentionne un médecin de Marseille, Crinas, qui traite ses malades suivant les lois de l’astrologie et qui mérite le nom d’iatromathématicien. Crinas est d’origine grecque, et Marseille n’appartient pas à la Gaule proprement dite ; mais, à la fin du IIIe siècle, nous connaissons un Gallo-Romain originaire du pays des Haedui (territoire entre la Loire et la Saône), domicilié dans une ville d’Aquitaine, Aquae Tarbellicae (Dax), Caecilius Argicius Arborius, qui exerce avec succès et profit la profession d’astrologue. Au VIe siècle, le petit-fils d’Arborius, le poète bordelais Ausone, s’occupe souvent d’astrologie dans ses oeuvres. A l’époque d’Ausone, parmi les personnages du Querolus, comédie d’un auteur gallo-romain, qui fut jouée sinon à Bordeaux, du moins dans une ville du sud-ouest de la Gaule, se trouve un astrologue, Mandrogéronte, dont le rôle est très important. Toute comédie de moeurs emprunte ses personnages à la société contemporaine : pour que l’astrologue ait sa grande place dans le Querolus, il faut que l’astrologie ait été aussi en faveur dans la société gallo-romaine du IVe siècle après Jésus-Christ que la science augurale et l’haruspicine l’avaient été à Rome au VIe et au VIIe siècle de la République, alors que l’Hariolus et l’Augur donnaient leurs noms, l’un à une palliata de Naevius, l’autre à une togata d’Afranius. Après le temps d’Ausone, le Gallo-Romain C. Sidonius Apollinaris, qui vécut de 430 à 488, et qui fut, à partir de 472, évêque de Clermont en Auvergne, fournit des indications précieuses et abondantes sur l’état des croyances astrologiques en Gaule au Ve siècle. Si l’évêque doit condamner la science suspecte, le lettré curieux et très instruit connaît à fond tous les traités sur la matière, ceux qui nous sont parvenus et ceux qui ont disparu ; il est l’ami d’un grand astrologue, Anthedius ; il possède si bien le vocabulaire technique, verba matheseos, qu’il offre à son ami Polemius, par manière de badinage, de lui composer un épithalame astrologique. ...
Demolins Edmond - L'éducation nouvelle
Auteur : Demolins Edmond Ouvrage : L'éducation nouvelle Année : 1898 Lien de téléchargement :...