Ruesch Hans - L'Impératrice nue


Auteur : Ruesch Hans
Ouvrage : L'Impératrice nue ou La grande fraude médicale
Année : 1982

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Préface. Les circonstances familiales et un penchant pour les lettres avaient fait de moi un lecteur et écrivain multilingue. A part la publication de romans parus chez les principaux éditeurs d’Europe et d’outre-mer, je m’étais intéressé activement à l’étude de la médecine, entre autres en dirigeant pour une maison d’édition italienne une longue série de livres médicaux. Mes expériences avec la médecine avaient malheureusement commencé au cours de ma toute première enfance à Naples. Déjà comme bébé, je fus opéré pour une otalgie infectée qui exigeait des nettoyages très douloureux de l’oreille moyenne encore un ou deux ans après. Et j’en garde toujours le souvenir. Des photos d’enfance me montrent avec la joue prodigieusement enflée et la tête toute bandagée. Pour des raisons d’études, mon père devait passer près d’un an à Zurich et, ne voulant pas se séparer de la famille, il y loua une petite maison qui pouvait tous nous accueillir : mon père et ma mère, ma soeur, moi et le dernier arrivé, mon frère bébé, Konrad dont la vivacité débordante faisait la joie de toute la famille. Et là, inattendue, la tragédie : bébé Konrad tué brusquement à l’âge de onze mois par une prescription risquée et superflue d’un pédiatre de Zurich. J’avais quatre ans. Je m’en souviens trop bien. C’était terrible. Cet événement m’a profondément marqué. Puis, pendant mon adolescence, j’assistai au décès de mon père au bout d’une longue maladie, terrassé lui aussi par des diagnostics erronés de la part de grandes coryphées de l’art médical de notre époque. Il n’avait que 47 ans. Il avait toujours pris soin de lui et ne commettait aucun excès. Il avait un seul grand défaut : une foi inébranlable en la «Médecine Moderne». Pour lui, les médecins étaient des oracles. Par la suite, le résultat de mes études et recherches faites en Europe et en Amérique me convainquit que la Médecine Moderne tellement vantée est devenue elle aussi une victime de la révolution industrielle qui lui a fait oublier le savoir et les idéaux d’Hippocrate dans sa chasse effrénée au pouvoir et à la richesse. Ni mon petit frère, ni mon père, n’ont jamais su ce que je n’appris que plus tard : que leur fin prématurée était due à des médicaments dont l’utilité et la sûreté avaient été «garanties» par un grand nombre de preuves faites sur des animaux, qui ne peuvent pas donner d’informations fiables et sont employées juste pour cette raison. Ma soeur, qui avait commencé à fumer trois paquets de cigarettes par jour depuis ses études universitaires, finit par en mourir elle aussi au bout de plusieurs années, d’un cancer aux poumons, bien avant la découverte officielle du danger mortel du tabagisme. Cette découverte a été retardée de près d’un siècle par les soi-disant chercheurs médicaux chargés par les fabricants de cigarettes de «prouver» à l’humanité l’innocuité absolue de leurs produits. Ils y réussirent en les testant sur des millions de chiens et de singes qui, au contraire des êtres humains, n’en meurent pas… Mais comment s’explique que, malgré sa flagrante cruauté et la série de faillites dont quelques unes de proportion désastreuse qui ont accompagné toute l’histoire de la vivisection, celle-ci n’ait pas encore été abolie ? La raison fondamentale est que tant qu’on considère légalement valide cette expérimentation avec le but d’en extrapoler les résultats sur l’homme, l’industrie pharmaceutique se trouve fournie d’une irremplaçable courroie d’accélération pour la commercialisation de ses médicaments. Qu’ils soient dangereux ou non, voire mortels, est secondaire. Le commerce avant tout ! Comme méthode de recherche médicale, la vivisection (on comprend par ce terme toutes les preuves létales ou stressantes faites sur l’animal, même si elles ne sont pas cruentées) est irremplaçable parce qu’elle donne d’habitude des réponses ambigües ou vagues qui, de la sorte, peuvent être interprétées comme on veut, ce qui est contraire à une méthode qui se veut scientifique. Somme toute, il s’agit d’une affirmation autoritaire dont les seuls interprètes accrédités sont les représentants de l’industrie pharmaceutique. C’est un fait très grave en considérant que, dernièrement encore, un important fonctionnaire de l’Organisation Mondiale de la Santé, Jonathan Quick, a déclaré que Les multinationales de la Pharmaceutique sont la majeure force politique et économique de notre société. En fait ce sont elles, en collusion avec la politique, qui empêchent que la vérité sur la prétendue recherche médicale soit généralement connue. Cependant, une fois j’eus la grande chance d’y réussir lorsqu’en janvier 1976 parut en Italie chez l’empire éditorial Rizzoli (quotidiens, livres, hebdomadaires, cinéma), mon premier livre qui n’était pas un roman mais un essai, un exposé dans lequel je dévoilais les secrets défendus de l’actuelle recherche médicale industrialisée qui, peut-être sans le vouloir mais par incapacité et l’anxiété du gain, fabrique les nouvelles maladies et empêche la guérison des anciennes : IMPERATRICE NUDA. Ce fut une sensation éditoriale sans précédent qui retentit jusqu’à la presse étrangère et au Parlement italien, où il causa des interpellations en pleine période électorale. Mon coup de chance fut que, comme tous les hommes d’affaire importants, le jeune Angelo Rizzoli qui venait de prendre en main les rênes de la grande entreprise héritée de son grand-père, n’avait pas le temps de lire des livres, étant trop occupé à étudier des chiffres. Mes romans avaient du succès. L’un avait même été porté à l’écran avec Kirk Douglas, un autre avec Anthony Quinn et Peter O’Toole. Il n’en fallait pas plus pour établir la réputation d’un écrivain. Lorsque je proposai à la Maison Rizzoli une nouveauté, IMPERATRICE NUDA, que je venais d’écrire directement en italien, ma langue maternelle, la Maison accepta. N’ayant pas lu le livre, Rizzoli ne se doutait pas — moi non plus d’ailleurs — qu’en le publiant, il casserait les pieds de la multinationale Montedison, une force politique en Italie, qui était sa principale créancière et maintenait à flot sa vaste entreprise depuis qu’elle était en difficulté financière. Rizzoli dû faire amende immédiate. De ce fait, mon nouveau succès ne fut qu’un feu de paille. Les volumes disparurent presque du jour au lendemain de toutes les librairies, avec l’explication aux clients que l’édition était épuisée et que la nouvelle viendrait de suite. Ce ne fut pas le cas. J’habitais Rome à ce temps-là et je visitais tous les jours la grande librairie Rizzoli du centre, un endroit mondain, et j’étais devenu ami du directeur et des vendeurs. L’un d’eux me conduisit au sous-sol et me montra les cartons d’Imperatrice nuda qui y avaient été relégués. Finalement, je dû prendre un avocat pour rentrer dans les droits de pouvoir republier moi-même le livre que j’avais écrit. Ma version allemande du livre, publiée par l’éditeur Franz Hirthammer de Munich (aucun éditeur suisse y aurait touché !), servit de base à mon compatriote Franz Weber, fameux écologiste, pour lancer avec moi un référendum pour l’abolition totale de la vivisection en Suisse. Il y avait eu d’autres référendums contre la vivisection en Suisse, qui est la citadelle de cette aberration, mais en en demandant seulement la réduction pour des raisons de piétisme. Le nôtre, par contre, était le premier référendum au monde qui demandait l’abolition totale pour des raisons scientifiques et médicales, avalisées par des docteurs internationaux de renom que j’avais collectionné au cours des années, comme le chirurgien allemand le Dr Hartinger, le professeur italien Croce, le professeur américain Mendelsohn. Aucun Suisse ! Ils auraient risqué leur licence ! Ce fut Franz Weber lui-même qui me trouva un éditeur ami pour la version française du livre, sans laquelle il ne pouvait lancer le référendum : les excellentes Éditions Pierre Favre de Lausanne, fameuses pour avoir édité entre autres grands titres aussi Terre des Hommes d’Edmond Kaiser. Craignant que les Suisses ne comprennent pas l’Impératrice nue, Favre la retitra Ces bêtes qu’on torture inutilement. Le 8 juin 1980, dès que l’édition française fut enfin prête, Franz Weber organisa une grande conférence de presse à Berne dans laquelle il annonça sa nouvelle initiative. Pendant cinq ans et demi, ce référendum fut âprement combattu par la coalition des institutions helvétiques au grand complet : Parlement, banques, corps médical, médias, journaux, partis politiques, tous, sans exception. Quant à l’industrie chimique, la principale intéressée au maintien du statu quo, elle paya dans le cours des cinq années des dizaines de millions de francs suisses à une entreprise de relations publiques pour nous combattre de toutes les manières et même convaincre la population que la réussite du référendum obligerait la plus grande industrie du pays à se transférer au Tiers Monde avec la plupart de ses dépendants. Puisque pour la première fois la controverse ne touchait pas les animaux et la compassion mais la science et la médecine, ce fut aussi la première fois que dans les débats publics on vit l’inanité des porteparoles de l’industrie chimique lorsqu’ils venaient confrontés par des hommes de médecine non inféodés à la chimie ; des hommes libres, venus de l’étranger. Pendant la dernière quinzaine précédant le vote, en dépensant fleuves d’argent — qui à nous faisait défaut — nos ennemis créèrent une véritable atmosphère terroriste en Suisse, tapissant les journaux et les endroits stratégiques de certaines villes avec des affiches criant par exemple : «Voulez-vous que vos fils tombent malades de polio ? Alors votez OUI au référendum !» Cela se passait au mois de novembre 1985, quand les auteurs de ce dernier bonbon n’avaient pas encore été ridiculisés par Science, la prestigieuse revue américaine qui, dans le numéro d’avril 1986, communiquait dans un article de Daniel Jack Chasan intitulé «Le Paradoxe de la Polio» : Un des deux vaccins anti-polio a été pour la plupart abandonné aux Etats-Unis, l’autre est la cause principale de la maladie. Le vaccin «vivant» (celui de Sabin) est actuellement le «vaccin de choix» aux Etats-Unis. Il est aussi la cause principale de la polio. En 1982 et 1983, d’après le Morbility and Mortality Weekly Record du Centre Fédéral du contrôle de la maladie, il en était la seule cause. Pour la disparité des moyens à disposition de nos nombreux ennemis institutionnalisés (Parlement, banques, médias, journaux, partis politiques) et le chantage économique exercé sans pudeur par notre industrie chimique (menace d’expatrier) notre défaite était prévue comme tout aussi écrasante que lors des référendums précédents. Mais le monde entier fut surpris par le nombre de «OUI» obtenus dans notre petit pays : presque la moitié de ce qu’avait su obtenir le mastodonte pharmaceutique avec son armée de puissants. Un petit titre dans un journal américain annonça ainsi l’issue du référendum : «Le peuple suisse choisit de protéger ses emplois plutôt que ses animaux». Si le rédacteur en charge avait été mieux informé, il aurait dit : «Le peuple suisse choisit de protéger les profits de la chimie plutôt que sa propre santé». En 1991, les Nouvelles Presses Internationales de Toulouse republièrent la version française, la retitrant Expérimentation Animale : Honte et échecs de la Médecine. C’est sous ce titre qu’elle existe en France aujourd’hui. En même temps qu’en Allemagne, IMPERATRICE NUDA sortait aussi aux Etats-Unis au printemps 1978. Sa préparation a été tout un programme, une odyssée qui dura un an et demi. En plus de 20 ans d’engagement comme écrivain, je n’avais jamais encore reçu de tels compliments et encouragements de la part d’un éditeur. Et c’était la plus grande maison de livres de poche d’Amérique, Bantam Books. Le 23 novembre 1976, Roger F. Cooper, un des principaux rédacteurs de la Maison, m’écrivait : Je suis ravi de prendre en charge la mise au point de votre livre. Puisque c’est un livre controversé, nous vous prions d’envisager la possibilité de venir nous voir à New York pour clarifier certains points ou substancier certains passages avec notre avocat. Cijoint notre rapport légal avec une liste de questions. Jusqu’alors, je veux simplement réitérer l’enthousiasme de nous tous ici chez Bantam pour ce livre et notre confiance quant à la résolution facile des questions légales. Je séjournai trois semaines à New York comme invité de Bantam Books dans un hôtel de Manhattan, le quartier où j’avais passé presque huit ans de ma vie. Là se trouvent Rockefeller Center et réunies sur un mouchoir la plupart des agences littéraires des Etats-Unis, la douzaine des principaux éditeurs et la rédaction des organes nationaux majeurs comme NewsWeek, Time & Life, New York Times. Le premier problème à résoudre fut inattendu. Apparemment, assez de vestiges du puritanisme d’antan subsistaient encore aux Etats-Unis pour faire craindre au Conseil que le public pourrait objecter à la nudité promise par le titre, surtout s’agissant d’une impératrice. On décida de le retitrer Le Massacre des Innocents, auquel personne ne pouvait objecter puisqu’il évoquait la Bible. Tout le reste fut plus facile à résoudre. Deux après-midis passées dans le bureau de l’avocat Florence Heather, qui était aussi membre du Conseil de Bantam Books, et quelques visites aux rédactions dont l’avocat voulait consulter les archives éditoriales, suffirent. Nous signâmes le contrat fixant la date de publication au 2 avril 1978 en un premier tirage de 200.000 exemplaires, ce qui est normal dans un pays où tout est en grand, et je rentrai en Europe, anxieux de commencer mon nouvel exposé qui est celui que vous êtes en train de lire à présent. Je serai bref. Bantam Books n’avait pas écouté mon conseil de maintenir la sortie du livre secrète jusqu’au dernier jour, au contraire. Croyant bien faire, ils avaient distribué 3600 exemplaires à recenser avec trois semaines d’avance sur la date de publication à autant de science writers (rédacteurs scientifiques), pour lesquelles le sujet de l’expérimentation animale est bien connu comme le plus strict tabou éditorial. Résultat : encore pire qu’à Rome. Non seulement pas de volumes dans les librairies, mais pas même une seule recension dans la presse générale, qui pourtant n’avaient jamais ignoré tous mes autres livres sortis en Amérique. Une industrie peut-elle avoir un tel pouvoir sur les moyens d’information ? Deux vétérans des lettres et de la politique n’en doutent pas. L’un est l’ex-agent secret anglais John Le Carré qui, avec L’espion qui venait du froid a créé un genre littéraire. Dans son dernier roman, que le Times de Londres anticipa à ses lecteurs en livraisons, c’est une multinationale pharmaceutique, emblématique de toutes les autres, qui cette fois joue le rôle du méchant. Le Carré dit : «Ils mentent sur tout, sur n’importe quoi. C’est incroyable comme les moyens d’information ne s’opposent pas aux corporations. Même s’il y a un motif. Les directeurs risquent leur poste et les éditeurs risquent de se faire des ennemis». Evidemment, c’est un risque que Le Carré, tout en ayant atteint l’âge de 72 ans, la célébrité et la richesse, ne veut pas courir. Il écrit : «Je ne puis révéler les noms des compagnies, autrement nous finirions tous au tribunal». L’autre vétéran des lettres et de la politique est le non moins célèbre Jean Ziegler (La Suisse au dessus de tous les soupçons), Professeur de sociologie à l’Université de Genève et enfant terrible du Parlement suisse. Le titre de son nouveau livre dit presque tout : Les Seigneurs du Crime. Selon lui, depuis une vingtaine d’années, les sociétés démocratiques qui vivent sur notre continent sont menacées par de nouvelles et redoutables mafias qui tirent parti de l’effondrement du communisme, de la déréliction de certains États, de la globalisation financière et de la mondialisation du libéralisme. Ces nouveaux parrains avancent masqués, vivent dans l’ombre, nul ne connaît leurs visages ou leurs noms véritables. Sortant de cultures profondément diverses, Le Carré et Ziegler semblent partager avec un nombre croissant d’individus pensants la même préoccupation, que le crime organisé soit en train de s’emparer des institutions et que dans certains pays il y soit déjà parvenu. La globalisation dont on parle tant, inclurait-elle la globalisation du crime ? Ce qui confirmerait l’ancien dicton selon lequel «pour que le Mal triomphe, il suffit que les Bons ne fassent rien». Evidemment, le monde est trop plein de Bons. Me rendant compte qu’il ne serait facile dans aucun pays de trouver un éditeur pour un livre comme IMPERATRICE NUDA, je le proposai avant tout à ceux qui avaient publié avec succès mes romans. Ils étaient parmi les plus importants du pays. En Allemagne, c’était Rowohlt, Ullstein, Tauchnitz, Fischer. En Angleterre, Collins, Hutchinson, New English Library. En France, Albin Michel, Laffont, Calman-Lévy. Tous, je dis bien tous, le rejetèrent sans aucune considération (…). De même que les éditeurs moins importants auxquels je le proposai par la suite. C’est pourquoi mes lecteurs français ont dû attendre une vingtaine d’années pour pouvoir lire ce nouvel ouvrage. ...

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